Cet autocollant pour ongle peut détecter quand vous arrêtez de respirer

Parfois, nous fouillons dans les archives pour voir quel genre de hacks fous nous pouvons tirer des profondeurs du World Wide Web et celui-ci valait la peine d’être partagé. Des chercheurs de la Northwestern University ont développé un autocollant qui est appliqué sur l’ongle et mesure la fréquence cardiaque, les mouvements et l’oxygène sanguin, le tout sans pile.

Le système de photopléthysmographe (PPG) est similaire à ce que nous avons couvert auparavant et le capteur de mouvement est simplement un accéléromètre, nous n’allons donc pas passer en revue ces aspects de l’appareil. Les parties de l’appareil qui ont attiré notre attention étaient le fonctionnement sans batterie ainsi que sa taille. C’est tellement petit ! Et s’adapte parfaitement sur un ongle ou même sur votre lobe d’oreille. La taille ici est en fait une fonctionnalité très intéressante et pas seulement une prise marketing. Parce que l’appareil est si petit et léger, il est très facile à adhérer à l’ongle ou à la peau avec très peu de perception sensorielle. Fondamentalement, la personne qui porte l’appareil ne remarquera même pas qu’il est là. C’est certainement un avantage par rapport aux instruments traditionnels, encombrants et de qualité hospitalière auxquels nous nous sommes habitués.

L’appareil adhère très bien compte tenu de sa conception petite et légère, de sorte que les artefacts de mouvement sont considérablement réduits. Les artefacts de mouvement dans les appareils basés sur PPG sont dus au mouvement relatif entre l’optode (LED et photodiode) et la peau. Les approches traditionnelles pour s’assurer que l’appareil ne bouge pas consistent pour le patient à rester immobile pendant un enregistrement, à porter l’appareil étroitement contre la peau (pensez à la façon dont vous devez porter votre smartwatch pour obtenir des lectures cohérentes), ou utilisez un adhésif très dur et inconfortable comme vous l’avez peut-être fait si vous avez déjà eu une lecture d’électrocardiogramme auparavant. Cet appareil élimine ces trois problèmes.oxymètre de pouls sous forme de petit autocollant qui se colle sur votre ongle et mesure la fréquence cardiaque, les mouvements et l'oxygène sanguin

L’autre aspect de l’appareil qui a retenu notre attention est son utilisation de l’alimentation sans fil au lieu d’une batterie. À certains égards, cela pourrait être considéré comme un avantage ou comme un inconvénient. L’appareil s’appuie sur NFC pour l’alimentation et la transmission de données, une approche assez courante pour les appareils qui ne doivent être utilisés que par intermittence. L’alimentation sans fil pourrait être un peu problématique pour les appareils de surveillance continue qui fournissent des lectures toutes les secondes ou plusieurs fois par seconde. Mais qui sait, l’alimentation sans fil semble être partout de nos jours.

En creusant un peu dans les détails, l’antenne à double couche est conçue autour de la circonférence de l’appareil en utilisant une gravure humide pour créer des traces sur une feuille de polyimide de cuivre. L’équipe a plaqué des trous à travers les différentes couches du dispositif (couche d’optode, première couche d’antenne, polyimide, deuxième couche d’antenne, couche de composant, couche de finition protectrice) reliant l’antenne à la puce NFC du die pad (SL13A, AMS AG). La connexion de la puce nécessite des techniques de soudure assez fines, mais rien auquel nous ne sommes pas habitués ici à Hackaday. Dans l’ensemble, ils semblaient plutôt réussis, obtenant un facteur Q de 16 et une distance de transmission de 30 mm à l’aide d’un smartphone et non d’une antenne de lecture géante.

Certainement, un projet vraiment cool que nous vous recommandons de vérifier.

François Zipponi
Je suis François Zipponi, éditorialiste pour le site 10-raisons.fr. J'ai commencé ma carrière de journaliste en 2004, et j'ai travaillé pour plusieurs médias français, dont le Monde et Libération. En 2016, j'ai rejoint 10-raisons.fr, un site innovant proposant des articles sous la forme « 10 raisons de... ». En tant qu'éditorialiste, je me suis engagé à fournir un contenu original et pertinent, abordant des sujets variés tels que la politique, l'économie, les sciences, l'histoire, etc. Je m'efforce de toujours traiter les sujets de façon objective et impartiale. Mes articles sont régulièrement partagés sur les réseaux sociaux et j'interviens dans des conférences et des tables rondes autour des thèmes abordés sur 10-raisons.fr.