Le béhourd est un sport unique qui gagne rapidement en popularité. Né dans les Pays de l’Est et inspiré des tournois médiévaux, il permet à ses pratiquants de revivre des combats historiques tout en relevant un véritable défi physique et mental. Si l’idée de revêtir une armure et de manier une épée émoussée vous intrigue, voici 10 raisons qui vous pousseront à essayer le béhourd. Préparez-vous à découvrir un monde où l’histoire, la camaraderie et le sport moderne se rencontrent.
Le béhourd : une immersion totale dans l’histoire
Pratiquer le béhourd revient à plonger dans une époque révolue. Chaque combat vous transporte au cœur du Moyen Âge, une époque où les chevaliers s’affrontaient dans des tournois spectaculaires. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas d’une simple reconstitution. Le béhourd est un sport officiel, avec des règles strictes, des compétitions et des classements internationaux. Les armes et les armures doivent respecter des critères historiques précis, ce qui ajoute une dimension authentique et fascinante à chaque combat.
Dans certains clubs, comme celui de Rouen, les entraînements commencent même par l’écoute de listes de lecture historiques pour s’immerger totalement dans l’atmosphère médiévale. Vous pourriez ainsi entendre les récits de grandes batailles, comme l’assaut du Château Gaillard en Normandie. Cette plongée dans l’histoire est l’un des aspects les plus captivants du béhourd. Chaque combat vous permet de revivre des moments épiques tout en testant vos propres limites.
Un sport de combat intensif
Le béhourd est un sport extrêmement exigeant. Enfiler une armure de 30 kilos et affronter un adversaire demande une condition physique hors norme. Chaque combat, qu’il soit en duel ou en équipe, est une véritable épreuve d’endurance. Les séances d’entraînement incluent des exercices de renforcement musculaire, des sprints et des séances de cardio pour préparer les combattants à l’intensité des affrontements.
Le port de l’armure complique chaque mouvement. Cela nécessite une force supplémentaire pour courir, esquiver et frapper. Comme le souligne Maximilien Anger, entraîneur du club de Rouen et ancien pratiquant de rugby et de MMA, « il y a beaucoup de cardio, la force vient après ». Vous devrez apprendre à gérer votre souffle tout en maîtrisant les techniques de combat inspirées du judo ou du jiu-jitsu. Le béhourd exige non seulement de la puissance, mais aussi de la stratégie et de la rapidité d’exécution.
Une discipline stratégique et technique
Contrairement aux apparences, le béhourd ne se résume pas à frapper avec une épée. Chaque coup doit être calculé pour déséquilibrer l’adversaire et l’amener au sol. Ce sport se rapproche donc de disciplines comme le judo ou le jiu-jitsu, mais avec une armure d’acier sur le dos. La stratégie est essentielle, car il ne s’agit pas de blesser, mais de contrôler et de désorienter l’adversaire.
Le but ultime est de faire tomber l’équipe adverse. En combat d’équipe, la coordination et la communication avec vos coéquipiers sont primordiales. Vous devrez planifier vos attaques, protéger vos partenaires et exploiter les failles dans la défense adverse. Ce mélange de stratégie et d’action rend chaque combat unique et captivant.
Une camaraderie inégalée
L’un des aspects les plus remarquables du béhourd est l’esprit d’équipe qui règne parmi les combattants. Que ce soit lors des entraînements ou en plein tournoi, la solidarité est au cœur de ce sport. Les membres d’une équipe deviennent rapidement des « frères d’armes ». Lorsque l’un d’eux tombe ou rencontre des difficultés, ses camarades sont là pour le relever et le soutenir.
Cet esprit de camaraderie s’étend au-delà du terrain de combat. Après chaque affrontement, les équipes se retrouvent souvent pour échanger et partager des conseils. Ce lien, forgé dans l’effort et l’intensité, est l’un des aspects les plus gratifiants du béhourd. Peu de sports peuvent se targuer de créer une telle communauté soudée.
Un sport ouvert à tous
Contrairement à d’autres sports de combat, le béhourd est un sport mixte, accessible à tous, quel que soit le genre. Hommes et femmes combattent côte à côte ou en face-à-face, dans le respect total des règles et des capacités de chacun. Il n’y a aucune distinction de traitement ou de niveau d’exigence. Ce sport inclusif permet à chacun de s’exprimer, quel que soit son gabarit ou son expérience.
Chaque combattant, débutant ou confirmé, peut trouver sa place dans ce sport. Les clubs de béhourd offrent des entraînements adaptés à tous les niveaux, et l’évolution est progressive. Cela en fait un sport accessible, mais exigeant, où chacun peut repousser ses limites à son rythme.
Une sécurité optimale
Bien que le béhourd soit un sport de combat, il est conçu pour être aussi sûr que possible. Les armes sont émoussées, les armures sont équipées de protections anti-arrachement, et les règlements internationaux veillent à la sécurité des participants. Il y a même des chevaliers dédiés à la sécurité lors des tournois, chargés de s’assurer que chaque combattant est correctement protégé et que les règles sont respectées.
Certains combattants, comme ceux du club de Rouen, affirment même qu’il y a « plus de dégâts en vélo » que dans le béhourd. Le risque principal concerne les blessures ligamentaires, qui restent toutefois rares grâce aux protections. Il est essentiel de bien connaître son équipement et de veiller à l’entretenir régulièrement pour garantir une sécurité maximale.
Un défi mental et physique
Le béhourd n’est pas seulement un sport de force brute. Chaque combat vous pousse à repousser vos limites, tant sur le plan mental que physique. Le port de l’armure rend chaque mouvement plus difficile, chaque coup plus épuisant. Il faut apprendre à gérer la fatigue, la douleur, et à rester concentré sur l’objectif.
Ce défi mental est l’une des raisons pour lesquelles les pratiquants deviennent si passionnés par ce sport. Le béhourd demande une grande maîtrise de soi et une capacité à rester lucide en pleine bataille. C’est cette combinaison de force, de technique et de résilience mentale qui rend ce sport si unique et addictif.
L’équipement : une immersion totale
L’un des aspects les plus impressionnants du béhourd est sans aucun doute l’équipement. Chaque pièce d’armure, du casque à la cotte de maille, est conçue pour être à la fois protectrice et historiquement fidèle. Porter une armure complète est une expérience en soi. Cela vous permet de vous sentir comme un véritable chevalier, prêt à entrer dans l’arène.
Cependant, cet équipement a un coût. Une armure complète peut coûter jusqu’à 2500 euros, mais il est essentiel d’investir dans du matériel de qualité pour garantir à la fois votre sécurité et le respect des règles historiques. Le choix de l’équipement est crucial et fait partie intégrante de l’expérience du béhourd.
Un sport en plein essor
Le béhourd connaît une popularité grandissante en France, notamment en Normandie, une région historiquement marquée par les combats médiévaux. Des clubs se forment un peu partout, que ce soit en Occitanie, en Aquitaine ou encore dans le Grand-Est. Depuis 2005, des compétitions internationales réunissent des combattants du monde entier, bien que les pays de l’Est, comme l’Ukraine ou la Russie, dominent encore largement cette discipline.
Ce sport moderne est en pleine expansion, et la France est bien décidée à se tailler une place de choix sur la scène internationale. Les clubs français espèrent obtenir une reconnaissance officielle du ministère des Sports, ce qui serait une belle victoire pour cette discipline encore méconnue.
Le béhourd : une passion, un mode de vie
Enfin, pratiquer le béhourd va bien au-delà du simple fait de faire du sport. C’est une véritable passion, un mode de vie qui combine l’amour de l’histoire, du sport et de la camaraderie. Que vous soyez passionné par les batailles médiévales, ou simplement à la recherche d’un défi physique unique, le béhourd vous offre une expérience inégalée.
Les combattants de béhourd ne sont pas de simples athlètes, ils sont des chevaliers modernes, liés par une passion commune. Alors, prêt à enfiler une armure et à rejoindre leurs rangs ?
En conclusion, le béhourd est bien plus qu’un sport de combat. C’est une immersion dans l’histoire, un défi physique intense et une aventure collective passionnante. Si vous cherchez un sport différent, mêlant tradition, stratégie et intensité, le béhourd est fait pour vous.
Foire Aux Questions (FAQ) sur le béhourd
1. Qu’est-ce que le béhourd ?
Le béhourd est un sport de combat médiéval moderne où les participants, équipés d’armures historiques, s’affrontent avec des armes émoussées dans des combats en duel ou en équipe. Contrairement aux reconstitutions historiques, le béhourd est un sport compétitif avec des règles officielles, des ligues, et des compétitions internationales. Il s’inspire des tournois de chevaliers du Moyen Âge tout en intégrant des techniques de combat modernes.
2. Quelle est l’origine du béhourd ?
Le mot « béhourd » vient du vieux français et désignait autrefois les tournois ou les joutes à la lance. Ce sport moderne a émergé dans les Pays de l’Est, notamment en Russie et en Ukraine, avant de se populariser dans le reste de l’Europe, notamment en France. Le béhourd est maintenant pratiqué dans plusieurs pays et bénéficie d’une structure compétitive mondiale.
3. Comment se déroule un combat de béhourd ?
Un combat de béhourd peut se faire en duel (un contre un) ou en équipe (plusieurs combattants contre une autre équipe). Les combattants doivent désarçonner ou faire tomber leurs adversaires au sol. Chaque combat dure généralement entre 5 et 10 minutes. Le vainqueur est celui qui a renversé tous ses adversaires, soit individuellement, soit collectivement.
4. Le béhourd est-il dangereux ?
Bien que le béhourd soit un sport de combat, il est conçu pour être pratiqué en toute sécurité. Les armes utilisées sont émoussées, et les combattants portent des armures complètes qui les protègent contre les impacts. Des règles strictes et des équipes de sécurité sont en place lors des compétitions pour éviter les blessures graves. Les principaux risques sont les blessures ligamentaires, mais elles restent rares si l’équipement est bien entretenu.
5. Quel équipement est nécessaire pour pratiquer le béhourd ?
Un combattant de béhourd doit porter une armure médiévale complète, conforme aux standards historiques. Cela inclut :
- Un casque avec une jugulaire solide,
- Un gambison (veste matelassée),
- Des chausses et gants en acier ou en maille,
- Des armes émoussées telles que des épées, haches, ou masses.
L’équipement peut coûter jusqu’à 2500 euros. Il est important d’investir dans des armures de qualité pour garantir la sécurité et respecter les règles du sport.
6. Où peut-on pratiquer le béhourd ?
Le béhourd est pratiqué dans plusieurs clubs en France et en Europe. En France, des clubs existent en Normandie, Occitanie, Aquitaine, et dans le Grand-Est. Certains des clubs les plus populaires incluent l’association « La Rose et le Fer » dans l’Orne et le club de béhourd de Rouen. Il est recommandé de rejoindre un club pour bénéficier d’un encadrement sécurisé et des conseils d’experts.
7. Qui peut pratiquer le béhourd ?
Le béhourd est un sport ouvert à tous, hommes et femmes, débutants ou confirmés. Il n’y a pas de restriction particulière, si ce n’est la nécessité de posséder une bonne condition physique pour supporter le poids de l’armure et les exigences des combats. Les clubs de béhourd offrent des entraînements adaptés aux niveaux de chacun.
8. Le béhourd est-il un sport officiel ?
Oui, le béhourd est un sport officiel, avec des compétitions nationales et internationales. Depuis 2005, des tournois rassemblent des équipes du monde entier. Les pays de l’Est, comme l’Ukraine, la Russie, et la Moldavie, dominent cette discipline, mais de nombreux autres pays, dont la France, sont en pleine expansion dans ce domaine. Des efforts sont en cours pour obtenir une reconnaissance officielle par le ministère des Sports en France.
9. Comment se préparer physiquement au béhourd ?
La pratique du béhourd nécessite une bonne condition physique. Les séances d’entraînement incluent des exercices de renforcement musculaire, des pompes, du cardio, et des simulations de combat pour améliorer l’endurance. En raison du poids de l’armure, il est essentiel d’avoir un bon équilibre et une grande force physique. La pratique de sports comme le judo, le jiu-jitsu ou le MMA peut être bénéfique pour développer les compétences de combat nécessaires au béhourd.
10. Combien coûte une armure de béhourd ?
Le coût d’une armure complète pour le béhourd peut varier, mais il se situe généralement autour de 2500 euros pour une armure de bonne qualité. Il est fortement déconseillé d’acheter des pièces d’armure sur des plateformes en ligne sans vérifier leur solidité et leur conformité aux normes du béhourd. Une armure adaptée est essentielle pour garantir la sécurité et la performance lors des combats.
11. Quelle est la différence entre le béhourd et les reconstitutions historiques ?
Contrairement aux reconstitutions historiques, qui visent à recréer des événements du passé à des fins éducatives ou culturelles, le béhourd est un sport de combat compétitif. Il ne s’agit pas d’une représentation théâtrale, mais d’un affrontement sportif avec des règles bien établies, des classements, et des compétitions. Cependant, le respect de l’authenticité historique des armures et des armes est primordial dans le béhourd.
12. Existe-t-il des compétitions de béhourd ?
Oui, le béhourd propose de nombreuses compétitions, tant nationales qu’internationales. Des tournois sont organisés chaque année, où les équipes s’affrontent pour décrocher des titres. Les pays de l’Est sont les plus performants dans cette discipline, mais la France et d’autres nations investissent de plus en plus dans le développement de ce sport pour rivaliser au niveau international.
Ces questions couvrent les bases du béhourd, un sport passionnant qui combine histoire, combat et camaraderie. Si vous avez d’autres interrogations, il est recommandé de contacter un club local ou de participer à un événement de béhourd pour en apprendre davantage et découvrir cette discipline unique de près.