De nouvelles approches face à la pénurie de talents technologiques

Une enquête Gartner de 2021 auprès des responsables informatiques montre qu’une majorité (64 %) pense que la pénurie actuelle de talents technologiques est l’obstacle le plus important à l’adoption des technologies émergentes. D’ici 2030, plus de 85 millions d’emplois pourraient rester vacants, « parce qu’il n’y a pas suffisamment de personnes qualifiées pour les occuper », selon Korn Ferry. Sans cette main-d’œuvre talentueuse, les entreprises pourraient perdre 8 500 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel.

Les entreprises cherchent toutes des moyens de remédier à cette pénurie de talents à court terme. Alors que la Grande Démission a cédé la place à un Grand Remaniement, avec des employés du secteur technologique – y compris ceux touchés par les licenciements technologiques de fin 2023 et début 2023 – à la recherche de nouveaux rôles qui répondent à leurs besoins de flexibilité, d’équilibre travail-vie personnelle et d’évolution de carrière, certains les employeurs ont vu l’opportunité de se différencier avec leurs offres de carrière. Ils rivalisent férocement pour offrir les meilleurs salaires, avantages sociaux et conditions de travail ; courtiser les jeunes diplômés universitaires ainsi que les talents expérimentés ; et faire appel à des travailleurs contractuels et temporaires pour combler le fossé.

Mais la technologie n’a pas seulement besoin de ponts à court terme. Il lui faut des solutions à long terme. C’est pourquoi certaines entreprises envisagent de démarrer leur projet plus tôt, voire même de construire leur propre pipeline. Les leaders technologiques innovants ont commencé à cibler des candidats moins qualifiés, notamment ceux qui viennent de terminer leurs études secondaires, et cultivent ce potentiel futur grâce à de nouveaux programmes de début de carrière.

Une nouvelle approche pour les candidats en début de carrière

Pour de nombreuses personnes, le chemin traditionnel entre les études et la carrière a suivi une trajectoire linéaire : études secondaires supérieures. Allez au collège, à l’université ou dans une école de métiers. Trouvez un emploi. Mais cette approche comporte ses risques, tant pour les étudiants que pour les futurs employeurs potentiels.

Pour les étudiants, le coût d’un diplôme universitaire peut être une raison suffisante pour poursuivre une voie différente. Le College Board rapporte que l’étudiant américain moyen dans l’État paie 10 740 $ par an pour les frais de scolarité dans un collège public de quatre ans (plus une moyenne de 11 950 $ par an pour le logement et les repas). Selon les mêmes données, l’étudiant moyen contractera 30 000 $ de prêts pour obtenir un baccalauréat.

Ces coûts prohibitifs ont eu un impact sur la diversité au sein de l’industrie technologique. Les étudiants qui n’ont pas les moyens d’acquérir un diplôme en technologie ne vont pas à l’école et ne rejoignent donc pas l’industrie. Plus tard, lorsque les futurs étudiants ne voient pas de leaders technologiques issus de milieux similaires au leur, ils peuvent opter pour une voie différente.

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Ce contenu a été produit par Insights, la branche de contenu personnalisé du MIT Technology Review. Il n’a pas été rédigé par la rédaction du MIT Technology Review.

François Zipponi
Je suis François Zipponi, éditorialiste pour le site 10-raisons.fr. J'ai commencé ma carrière de journaliste en 2004, et j'ai travaillé pour plusieurs médias français, dont le Monde et Libération. En 2016, j'ai rejoint 10-raisons.fr, un site innovant proposant des articles sous la forme « 10 raisons de... ». En tant qu'éditorialiste, je me suis engagé à fournir un contenu original et pertinent, abordant des sujets variés tels que la politique, l'économie, les sciences, l'histoire, etc. Je m'efforce de toujours traiter les sujets de façon objective et impartiale. Mes articles sont régulièrement partagés sur les réseaux sociaux et j'interviens dans des conférences et des tables rondes autour des thèmes abordés sur 10-raisons.fr.