Interfaçage d’un ancien indicateur de volets de capot moteur vers USB

[Glen Akins] avait un indicateur de volet de capot de moteur d’avion de l’époque de la Seconde Guerre mondiale qui traînait (comme vous le faites) et pensait que cela ferait un joli indicateur connecté par USB. Le modèle en question est un modèle General Electric 8DJ4PBV DC Selsyn, qui était destiné aux avions quadrimoteurs. Pour ceux qui ne connaissent pas le but [Glen] explique dans sa rédaction détaillée, que les avions à moteur à pistons de cette époque étaient refroidis par air, et pendant les conditions de puissance maximale du moteur – comme pendant le décollage – les volets sur le côté du capot moteur pouvaient être ouverts pour admettre un flux d’air de refroidissement supplémentaire. Ces cadrans indicateurs étaient connectés à une unité émettrice sur chacun des actionneurs de volets, fournissant aux pilotes une indication des positions des volets.

Le mode de fonctionnement dans l’environnement d’alimentation en courant continu des avions de la Seconde Guerre mondiale utilisait le concept d’orientation de champ magnétique variable. L’expéditeur est un potentiomètre, envoyant une tension sur le fil entre 24V et la masse. L’unité d’indicateur a une paire de bobines réglées à 120 degrés autour d’un anneau, avec les bobines câblées en série, et la prise centrale connectée au signal de l’émetteur. Les autres extrémités de chaque bobine se connectent au bus d’alimentation CC de sorte que lorsque la tension du signal varie, les bobines produisent un champ magnétique variable. Des tensions plus basses polarisent le champ vers la bobine connectée à 24V, et des tensions plus élevées dans l’autre sens. Un aimant permanent au centre est fixé au cadran indicateur, avec un petit ressort pour le solliciter vers le centre. Un arrangement très simple mais efficace, donnant une rétroaction analogique de la position réelle des volets.

Pour interfacer cette chose avec la technologie moderne, un circuit imprimé personnalisé a été construit en exploitant la fonctionnalité USB du microcontrôleur PIC16F1459, qui [Glen] connaissait déjà. Quatre potentiomètres numériques Microchip MCP31HV41-502 ont été mis en service, entraînant directement les bobines des unités indicatrices. Cela peut sembler une façon étrange, voire viable, de conduire une telle chose, mais [Glen] va dans une théorie approfondie et une modélisation pour déterminer quels appareils auraient une marge suffisante, ce qui vaut la peine d’être lu pour les inconnus. Après avoir modifié la connexion SPI aux digipots (même si le PIC a un SPI matériel) [Glen] poursuit en décrivant le fonctionnement des points de terminaison USB, en terminant par une application .NET pour tout piloter.

Nous avons vu de nombreux hacks redonner vie au matériel rétro, se connecter à l’informatique moderne. Voici un projet qui va dans l’autre sens, la construction instrumentation d’avion personnalisée à partir de pièces modernes.

François Zipponi
Je suis François Zipponi, éditorialiste pour le site 10-raisons.fr. J'ai commencé ma carrière de journaliste en 2004, et j'ai travaillé pour plusieurs médias français, dont le Monde et Libération. En 2016, j'ai rejoint 10-raisons.fr, un site innovant proposant des articles sous la forme « 10 raisons de... ». En tant qu'éditorialiste, je me suis engagé à fournir un contenu original et pertinent, abordant des sujets variés tels que la politique, l'économie, les sciences, l'histoire, etc. Je m'efforce de toujours traiter les sujets de façon objective et impartiale. Mes articles sont régulièrement partagés sur les réseaux sociaux et j'interviens dans des conférences et des tables rondes autour des thèmes abordés sur 10-raisons.fr.