Le projet SETI de Harvard aide à identifier le son mystérieux

Le mois dernier, des milliers de personnes dans le New Hampshire se sont rendues sur les réseaux sociaux pour signaler une explosion dans le ciel suffisamment forte pour faire trembler les fenêtres. Naturellement, certains ont blâmé les extraterrestres, tandis que des têtes plus froides ont émis l’hypothèse qu’il pourrait s’agir d’un bang supersonique provenant d’un avion militaire. Mais sans aucune preuve, qui pourrait le dire ?

Heureusement pour les résidents inquiets, c’était précisément le genre d’événement sur lequel le projet Galileo de Harvard était censé enquêter. Officiellement décrit comme un moyen de rechercher des « signatures technologiques de civilisations technologiques extraterrestres (ETC) », le projet surveille en permanence le ciel grâce à une collection de caméras et de microphones. Grâce à leur équipement, l’équipe a pu étayer les rapports anecdotiques avec des données concrètes.

Comme expliqué dans un article récent sur Le débriefing rédigé par le chef de projet [Avi Loeb], aucun équipement optique de Galilée n’a capturé quoi que ce soit d’intéressant à l’époque. Mais c’est le système de surveillance acoustique omnidirectionnel (AMOS), qui enregistre depuis les infrasons jusqu’aux ultrasons (en particulier, de 0,05 hertz à 190 kilohertz), qui a fait couler beaucoup d’encre pendant l’événement de 12 secondes.

[Avi] a pu prendre les données collectées par AMOS et les exécuter via la solution Taylor-von Neumann-Sedov, initialement développée pendant la Seconde Guerre mondiale pour estimer la quantité d’énergie libérée lors de la détonation d’une bombe nucléaire à partir de l’onde de souffle sphérique. il a produit.

En intégrant l’amplitude et la durée de l’onde de pression dans l’équation, il a calculé une libération d’énergie d’environ 2,4 kilotonnes de TNT à une distance d’environ 40 kilomètres (25 miles).

Puisque la détonation d’une arme nucléaire tactique dans un rayon de 40 km du mont Washington aurait probablement été remarquée par quelqu’un, le coupable probable serait donc un objet pénétrant dans l’atmosphère terrestre.

Il s’avère que la pluie de météores des Orionides était à ce moment-là à son apogée dans le ciel du Massachusetts. Compte tenu de la vitesse moyenne de ces météores particuliers (66 km/s), [Avi] On pense que la source du son était une roche spatiale d’environ un mètre de diamètre rencontrant son extrémité ardente.

Nous le savons, les extraterrestres auraient été plus amusants. Mais c’est précisément le genre de recherche fondée qui doit avoir lieu pour que les phénomènes anormaux/aériens non identifiés (UAP) soient pris au sérieux. Nous n’avions jamais entendu parler du projet Galileo auparavant, mais nous garderons certainement un œil sur ses conclusions à l’avenir.

Grâce à [PWalsh] pour le pourboire.

François Zipponi
Je suis François Zipponi, éditorialiste pour le site 10-raisons.fr. J'ai commencé ma carrière de journaliste en 2004, et j'ai travaillé pour plusieurs médias français, dont le Monde et Libération. En 2016, j'ai rejoint 10-raisons.fr, un site innovant proposant des articles sous la forme « 10 raisons de... ». En tant qu'éditorialiste, je me suis engagé à fournir un contenu original et pertinent, abordant des sujets variés tels que la politique, l'économie, les sciences, l'histoire, etc. Je m'efforce de toujours traiter les sujets de façon objective et impartiale. Mes articles sont régulièrement partagés sur les réseaux sociaux et j'interviens dans des conférences et des tables rondes autour des thèmes abordés sur 10-raisons.fr.