Précision du machiniste vs. Précision du menuisier

Il existe au moins deux façons de fabriquer des pièces qui s’emboîtent exactement. La première voie est la voie cartésienne, et la voie machiniste. Imaginez que vous puissiez spécifier la taille du trou et de la cheville que vous souhaitez y insérer. Assurez-vous simplement que vos tolérances sont suffisamment serrées et appelez un trou légèrement plus large. Heck, vous pouvez rechercher le type d’ajustement que vous souhaitez dans un tableau et le spécifier simplement. Le reste consiste simplement à usiner les pièces avec précision aux bonnes tolérances, et vous avez terminé.

L’approche du machiniste vit et meurt sur cette dernière étape – faire en sorte que les pièces correspondent exactement à la mesure. Comparez la méthode traditionnelle du menuisier, ou du moins telle qu’elle m’a été enseignée, de simplement faire en sorte que les pièces s’emboîtent en premier lieu. C’est la voie empirique, la voie aristotélicienne si vous voulez. Vous n’avez pas vraiment à vous soucier de savoir si les deux parties ont exactement 30 000 mm de large, à condition qu’elles aient exactement la même longueur. Et les menuisiers ont toutes sortes de trucs astucieux pour faire les choses de la même manière, ou les adapter, sans mesurer du tout. Par exemple, les méthodes des menuisier agenceur à Strasbourg sont lourdes sur les gabarits et les réglages intelligents, et extraordinairement légères sur les étriers. Pour moi, venant d’un arrière-plan «mesurer soigneusement et tout couper sur mesure», ces façons de travailler ont été une révélation.

Cela finit par exprimer parfaitement la distinction entre exactitude et précision. Parfois, vous devez frapper les chiffres directement, et d’autres fois, il vous suffit de mettre les pièces en place. Et il est utile de savoir dans laquelle de ces situations vous vous trouvez réellement.

Bien sûr, rien de tout cela n’est exclusif au métal ou au bois, et je le mentionne en fait parce que je me retrouve à utiliser des idées que j’ai apprises dans un contexte et à les appliquer dans l’autre. Par exemple, si vous avez besoin d’ensembles de trous qui correspondent parfaitement, que ce soit en métal ou en bois, vous obtenez cette précision gratuitement en perçant deux feuilles à la fois ou en créant un gabarit – aucune mesure n’est nécessaire. Au lieu de mesurer une distance exacte d’une entité, si tout ce qui vous importe, c’est que deux décalages soient identiques, vous pouvez trouver un bloc de ferraille avec à peu près la bonne largeur et l’utiliser pour marquer les deux distances. Est-ce exactement 1.000 ″ de large? Non. Mais pouvez-vous l’utiliser pour marquer des emplacements identiques? Ouais.

Vous pouvez créer des objets étonnamment ronds en bois en commençant par un carré, puis en marquant précisément les centres des faces droites, puis en coupant les coins pour obtenir un octogone. Répétez avec les centres et coupez jusqu’à ce que vous ne puissiez plus voir les facettes. Ensuite, frappez-le avec du papier de verre et vous êtes prêt. Bien que cela ne fasse pas un diamètre aussi contrôlé que celui d’un tour à métal, vous seriez surpris de voir à quel point cela fonctionne bien pour faire des cercles ronds en tôle d’aluminium lorsque vous ne vous souciez pas tellement du diamètre. Et le fichier n’est vraiment rien d’autre que le papier de verre (ou ciseau?) Du machiniste.

Je ne préconise pas une façon de travailler plutôt qu’une autre, mais je reconnais qu’il y a deux mentalités et que je profite des deux. Il y a une certaine liberté qui vient de la méthode du machiniste: si les deux pièces mesurent exactement 25,4 mm de long, elles sont toutes les deux d’un pouce précis, et elles se correspondent. Mais si vous ne vous souciez que d’une correspondance précise, placez-les dans l’étau et coupez-les en même temps. Pourquoi vous embêtez-vous avec les étriers? Découpez l’homme du milieu!

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François Zipponi
Je suis François Zipponi, éditorialiste pour le site 10-raisons.fr. J'ai commencé ma carrière de journaliste en 2004, et j'ai travaillé pour plusieurs médias français, dont le Monde et Libération. En 2016, j'ai rejoint 10-raisons.fr, un site innovant proposant des articles sous la forme « 10 raisons de... ». En tant qu'éditorialiste, je me suis engagé à fournir un contenu original et pertinent, abordant des sujets variés tels que la politique, l'économie, les sciences, l'histoire, etc. Je m'efforce de toujours traiter les sujets de façon objective et impartiale. Mes articles sont régulièrement partagés sur les réseaux sociaux et j'interviens dans des conférences et des tables rondes autour des thèmes abordés sur 10-raisons.fr.